Le nouveau visage du Gard
Le nouveau visage du Gard
Territoires l Le préfet a présenté hier ses propositions de regroupement des communes.
« Ce n’est pas la carte idéale mais c’est une carte réaliste. » En quelques mots hier après-midi, devant les élus membres de la commission départementale
de coopération intercommunale (CDCI), le préfet du Gard a résumé plus d’un an et demi de travail. Un an et demi de rencontres avec les élus gardois, les forces vives du département, les
parlementaires, le président du conseil général... pour aboutir à une proposition de réorganisation de l’intercommunalité gardoise (jusqu’ici 33 communautés de communes et 3 communautés
d’agglomération) finalement mi-figue mi-raisin. Le préfet Hugues Bousiges propose aux membres de la commission d’aboutir, dans le département, à 14
communautés de communes et 4 d’agglomérations.
Un toilettage qui ose certains regroupements prometteurs, notamment à l’Est, dans le Gard rhodanien avec une puissante agglomération autour de Bagnols (40
communes et 65 000 habitants), une audacieuse communauté autour d’Uzès et Aramon ou au nord, autour d’Alès avec la périlleuse proposition du préfet de fusion des communautés de
communes Autour d’Anduze, de la Région de Vézénobres et du Mont Bouquet à l’agglomération du Grand Alès.
Le réalisme plutôt que l’idéal
Mais, à l’inverse, la carte révélée par le préfet demeure très frileuse sur l’Ouest et le centre du Gard où le représentant de l’Etat a obéi aux voeux exprimés par les élus, fussent-ils extrêmement peu ambitieux. « Dans certains cas, j’ai beaucoup hésité, mais j’ai finalement estimé qu’il était prématuré de forcer le destin », a-t-il expliqué. C’est le cas autour du Vidourle, avec le maintien en l’état du Pays de Sommières et de la communauté Rhony-Vistre-Vidourle, dans les Cévennes viganaises avec le statu quo à la communauté du Pays Viganais, mais aussi dans le Nord du département, où Hugues Bousiges laisse figé le Pays grand combien et Vivre en Cévennes, sans parler du “coeur du Gard” où il “isole” la communauté Leins Gardonenque dont il répète pourtant : « Elle finira par aller à Nîmes Métropole.» Finalement, en optant pour le réalisme plutôt que l’idéal, forcément plus polémique, le représentant de l’Etat espère éviter une levée de bouclier d’envergure départementale. Réponse d’ici la fin de l’année.
● CE QUI CHANGE Le préfet du Gard propose de modifier : la communauté de communes des Hautes-Cévennes que rejoindrait Vialas (Lozère). Il
fusionne Cévennes-active et Cèze-Cévennes et ajoute les communes de Barjac et de Molières-sur-Cèze. Il regroupe la communauté de Valcézard, Garrigues actives, Rhone-Cèze-Languedoc, Cèze-sud
et Val-de-Tave plus la commune d’Issirac, l’ensemble formerait la 4e agglomération du Gard. Hugues Bousiges fusionne aussi la communauté du Pont-du-Gard, de l’Uzège et le Grand-Lussan
et ajoute les communes de Domessan, Baron, Foissac, Collorgues, Saint-Dézéry, Garrigues-Sainte-Eulalie, Aubussargues et Bourdic. Il propose à la communauté de communes de la Côte-du-Rhône
gardoise et aux communes de Tavel, Pujaut et Sauveterre de rejoindre l’agglomération du Grand-Avignon. Le préfet regroupe la communauté Autour d’Anduze, Région de Vézénobres et celle
du Mont-Bouquet à l’agglomération du Grand-Alès. Il unit la communauté de l’Aigoual et de la Vallée-Borgne et propose de fusionner Cévennes-Garrigues, Coutach-Vidourle et Autour de
Lédignan. Quant au Pays de Sommières, il récupère la commune de Cannes-et-Clairan. Au sud, fusion entre Terre de Camargue et la communauté de la Petite Camargue.
● CE QUI NE CHANGE PAS La communauté du Pays Grand Combien n’évolue pas, ni Vivre en Cévennes. Même chose pour la communauté du Pays Viganais, les Cévennes Gangeoises et Suménoises. Leins Gardonenque reste en l’état, tout comme Rhôny-Vistre-Vidourle, ainsi que Terre d’Argence et l’agglomération de Nîmes Métropole.